Là Haut: l'oeuvre de la maturité pour Pixar
"L'aventure c'est extra!"
Aprés le succés incroyable de l'excellent mais quelque peu surestimé Wall E, les studios Pixar reviennent dés l'année suivante avec leur dixième long métrage à nouveau acclamé comme un chef d'oeuvre. La productivité impressionnante du studio ne semble pourtant pas avoir limité leur créativité tant ce dixième film s'impose comme l'une de leurs meilleures oeuvres à ce jour. Si pour la première fois le héros d'un long métrage Pixar est un humain, il fallait bien que celui ci tranche avec les habituels personnages des films d'animation. En l'occurence, le héros est içi un vieil homme grincheux qui à l'approche de la mort décide d'accomplir un ultime rêve. Dés le départ, le ton du film est donné par la surprenante séquence d'introduction qui explore avec subtilité, humour et mélancolie le passé du vieil homme. Malgré le jeune public ciblé, Là-Haut comporte ainsi une grande part de mélancolie et de tristesse. L'histoire de Là Haut est avant tout celle de son vieux héros qui, au travers du voyage qu'il accomplit, parvient à faire le deuil de sa vie passée afin d'avancer vers une nouvelle existence. Bien entendu, l'humour n'est pas absent du long métrage grâce à la présence d'un jeune garçon dynamique, un chien aussi affectueux que sympathique et une créature au comportement hilarant mais c'est bien le traitement mature de Là-Haut qui restera dans les mémoires.
La technologie 3D, tant vantée durant la promotion du film, apparaît surtout comme un simple gadget dispensable même s'il sera intéressant de voir comment ce concept sera exploité dans d'autres films et surtout dans l'Avatar de James Cameron, qui promet d'être une véritable révolution en la matière. En ce qui concerne Là Haut, comme tous les grands films d'animation, ce n'est pas la technique qui fait le charme du film mais bien son contenu et pour leurs dix ans de rêve et de magie, les studios Pixar ont offert une belle histoire d'aventure et d'évasion dans laquelle même les vielles personnes ont le droit de rêver à nouveau.