Le Monde de Narnia: le Prince Caspian et quand la magie tourne au ridicule.
Rois et Reines de Narnia, voici le Prince Caspian à la figure de surfeur australien et à l'utilité douteuse
Malgré sa réalisation quelque peu médiocre, le premier Narnia avait constitué un divertissement tout à fait honorable en présentant un univers poétique et attachant malgré une dernière partie maladroite où le réalisateur avait bien eu du mal à insuffler de l'intensité à la bataille finale. Et tandis que le premier Narnia se focalisait davantage sur sa poésie que son aura épique, cette suite prend exactement la direction inverse en voulant offrir une oeuvre d'heroic-fantasy plus sombre et fantastique.
Mais malgré l'immense potentiel de l'intrigue, la réalisation transforme ce qui aurait pu être un grand film épique en gigantesque abérration multipliant les maladresses et montrant Narnia sous un jour plus ridicule que fascinant. La pauvreté consternante de la mise en scène réduit à néant l'impact du film alignant des séquences plus ennuyeuses les unes que les autres, et à aucun moment, on ne retrouve l'émotion et la bravoure d'une véritable épopée. Entre les innombrables longueurs inutiles et les multiples ralentis de bas étage, c'est davantage un rire amusé qui s'échappe devant tant de médiocrité cinématographique appuyée par une interprétation aussi convaincante que la mise en scène.
Durant de rares moments, le film offre malgré tout une vision intéressante de l'enfance où le monde des rêves fait place à la cruauté et la sauvagerie, mais ce concept est une nouvelle fois bien mal exploité par le réalisateur. Quelques superbes décors et effets visuels, de même qu'une musique réussie (mais moins surprenante que dans le premier film), ne parviennent pas à sauver cette oeuvre du naufrage et il n'en ressort finalement qu'un constat évident: le formidable monde de Narnia est tombé entre des mains bien maladroites et inexpérimentées. Son potentiel réel a été mis à la cause du blockbuster de masse et la magie semble avoir véritablement disparue.