Prince Of Persia: retour vers le passé.

Publié le par Leon9000

Jake Gyllenhaal et Gemma Arterton. Walt Disney Pictures

Et oui, il fait chaud en été.

 

 Autant faire preuve d'honnêteté: c'est un gamer qui a joué à tous les Prince Of Persia en 3D qui écrit ses lignes. Cet article ne reflétera donc peut être pas l'avis d'un spectateur ordinaire, certainement moins exigeant envers ce film que l'est un joueur ayant découvert les aventures du Prince de Perse sur consoles de salon. Comme vous l'aurez compris, ce Prince Of Persia est donc l'adaptation du célèbre jeu d'aventure crée par Jordan Mechner (à l'oeuvre en tant que scénariste sur ce film) et qui avait trouvé une incroyable renommée entre les mains du studio d'Ubisoft Montréal également créateur d'Assassin's Creed et autres Splinter Cell.

 

Le moins que l'on puisse dire envers cette adaptation, c'est qu'elle dispose d'un budget des plus conséquents, certainement l'un des plus grands pour une transposition d'un jeu vidéo au cinéma. Les quinze premières minutes du film sont d'ailleurs assez enthousiasmantes. Le récit présente une ingénieuse réécriture de l'introduction des Sables du Temps (volet de la saga dont le film est l'adaptation) et l'ensemble dispose d'une certaine magie Disney qui se laisse agréablement suivre. Malheureusement, le film montre très rapidement ses limites la faute en premier lieu à une réalisation incroyablement médiocre. Le réalisateur Mike Newell avait déjà montré avec Harry Potter et la Coupe de Feu qu'il était beaucoup plus à l'aise pour dépeindre la comédie que des scènes d'action, et il en fait les frais avec ce Prince Of Persia où les nombreux affrontements sont tout simplement illisibles voir ridicules suite à une accumulation de ralentis et d'accélérations de mauvais goût. L'humour quant à lui est également présent mais fonctionne souvent mal car trop orienté vers un jeune public.

 

L'Oréal parce que je le vaux bien.

 

Et ce n'est guère le scénario qui rehausse l'intérêt du film. Alors que le jeu original présentait une intrigue plutôt intimiste focalisée sur les deux héros au sein d'un univers enchanteur, le film prend le parti de s'orienter vers une fresque épique où l'intrigue enchaine les péripéties sans réelle cohérence ni saveur. Hormis l'aspect acrobatique du Prince très bien rendu et la Dague du Temps (dont toutes les utilisations étaient quasiment déjà visibles dans la bande annonce) le film ne partage finalement que très peu de liens avec le jeu vidéo dont on se demande s'il s'agit d'une réelle adaptation. Tout cela est bien regrettable car en dépit de sa mise en scène calamiteuse, le film tient visuellement la route avec de beaux décors et un Jake Gyllenhall finalement assez charismatique dans le rôle du Prince. Au final, alors que tout connaisseur de l'oeuvre originale pouvait espérer découvrir une belle fable des milles et unes nuits sur grand écran, c'est davantage un Pirates des Caraibes du pauvre que nous offrent Mike Newell et son équipe. Le jeu vidéo n'est donc toujours pas prêt de briller au septième art, même sous le soleil du Moyen Orient.

 

Jake Gyllenhaal et Gemma Arterton. Walt Disney Pictures



Publié dans Films vus en salles

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D
Merci luluninette. C'est mignon comme pseudo.
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L
Un billet qui ne manque pas d'humour et d'arguments. Bravo !
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