Fin de la saison 9 de Stargate

Publié le par Leon9000

La neuvième saison de Stargate, l'une des meilleures séries de science fiction et d'aventure du moment, vient de s'achever. Tandis que la série dérivée Stargate Atlantis continue de se poursuivre, revenons sur l'un de ces succés improbables de la télévision, qui a déjà débuté depuis de nombreuses années et qui à la base était tout de même un film de Roland Emmerich.

MGM Television

De gauche à droite: Teal'C le guerrier qui arrive à prononcer "en effet" dix fois par épisode, Daniel Jackson l'historien qui peut rester captivé pendant deux heures par des symboles aliens, Jack O'Neil le militaire qui arrête pas de sortir des conneries même quand la fin du monde est proche, et Samantha Carter  l'intello qui arrive toujours à effectuer des raisonnements de dingue auquel le militaire ne comprend jamais rien mais qui empêchent toujours l'apocalypse galactique. Et le garde au fond, c'est Didier.

L'histoire commence par un film de Roland Emmerich intitulé Stargate, narrant la découverte d'un mystérieux cercle d'origine inconnu qui emmène une équipe d'explorateurs sur une mystérieuse planète désertique. Un film d'aventures bien sympathique et qui, se déroulant sur une autre planète, représente l'une des rares occassions où Roland Emmerich ne fit pas la gloire du patriotisme américain. Mais l'important n'est pas le film, seul pourrait compter la série qui suivit par la suite. Prenant un ton beaucoup moins sérieux que le film d'origine, plus basé sur l'humour et l'aventure, la série connut un succés beaucoup plus important que le film Stargate, au point qu'elle restera sans doute beaucoup plus longtemps dans les mémoires que l'oeuvre de Emmerich. Un succés que n'explique certainement pas la réalisation de la série, souvent assez primaire et tombant facilement dans le cliché. Mais à côté de cela, la véritable force de la série se constitue en trois éléments.

Tout d'abord, les personnages qui, bien que pouvant apparaître facilement caricaturaux, possédent un charisme certain et forment une excellente équipe qui permettent d'assurer un assez bon divertissement quelque soit la qualité de l'épisode. Et pas uniquement les quatres personnages principaux qui sont tous devenus cultes, puisqu'on s'attache rapidemment à la présence des personnages secondaires, tel le général Hammond et tout le personnel de la base et on tient même à retrouver le contrôleur de la porte des étoiles, fidèle à la série depuis le premier épisode, et dont le rôle, tout au long des saisons, se sera surtout limiter à dire: "Chevron Sept, enclenché!". Ainsi, les protagonistes de l'histoire sont devenus indispensables au bon déroulement de la série.

Et l'autre grande force de la série est sans aucun doute son univers dont l'étendue est sidérante. Il faut reconnaître que les scénaristes de la série ont réaliser une sacrée performance, en partant du film de Emmerich pour aboutir à un univers aussi infini et riche que celui de Starwars. Et plus la série avance, plus on se rend compte de l'immensité des aventures que la série propose, d'autant que les histoires reviennent trés fréquemment sur de nombreux évènements passés, ce qui a comme côté positif d'apporter de la cohérence et un lien solide entre les différentes péripéties des personnages mais qui a également comme côté néfaste que les spectateurs ordinaires ont de grandes chances d'être complètement perdus si ils commencent à suivre la série au milieu de la cinquième saison. Car la série est longue, trés longue et va d'ailleurs devenir la plus longue série de science fiction qui ait jamais existée ( hop, au placard X Files). On pourrait croire que cette longueur donne lieu à beaucoup de répétition et bien il n'en est rien.

Car la dernière force de la série, et non des moindres, est bien la variété des histoires proposées. On pourrait croire que les scénaristes manqueraient d'inspiration aprés tant d'histoires déjà racontées, mais que nenni, les histoires gagnent de plus en plus en variété et en richesse au fil des saisons. La raison est simple: l'augmentation de budget. Au long de la série, on sent que de plus en plus d'argent est mis à disposition et cet acroissement des ressources a permis à la série de mettre en place des histoires qui n'auraient jamais pu être réalisées auparavant, tout en conservant toujours l'esprit d'aventure et d'humour du début de la série.  La saison 8 a été signe d'apothéose pour la série, toutes les qualités des précédentes saisons étaient réunies à leur paroxysme dans cette huitième série d'aventures et on se demandait vraiment ce qu'on pouvait lui reprocher: les effets spéciaux avaient effectuer un énorme bond en avant et étaient réelement convaincants cette fois (contrairement aux débuts difficiles de la série dans ce domaine), les histoires commencaient à trouver leurs conclusions et les personnages commencaient également à être davantage approfondis. Et surtout les scénarios des épisodes n'ont jamais fait preuve d'autant d'ingéniosité, et le statut nouveau de général du leader de l'équipe Jack O'Neil n'a fait qu'apporter une touche supplémentaire de nouveauté à la série. Ainsi, facilement la moitié des épisodes de cette huitième saison grâce à leur originalité figurent parmi les meilleurs de la série. De Teal'C prisonnier dans un jeu vidéo (mon épisode préféré de toute la série, de O Neil apprenant son rôle de général, de l'épisode made in rencontres du troisième type au double épisode final fait façon retour vers le futur version Stargate, la série fait preuve d'une qualité vraiment appréciable, et démontre l'évolution positive qu'a suivi la série depuis son commencement, un progrés qui ne s'est jamais dementi. Jusqu'à la saison 9...

MGM Television

Des personnages dont on ne peut plus se passer...

Un univers qui ne cesse de gagner en ampleur au point qu'on oublie vite qu'il est basé sur un film.

Michael Shanks & Christopher Judge.

Et des histoires devenant de plus en plus variées. Ici, le meilleur épisode de la série, où les protagonistes doivent lutter contre un jeu vidéo.

La saison 9 représente un tournant dans la série Stargate. En effet, aprés des années de bons et loyaux services, le leader principal de la série et personnage préféré de nombreux fans Richard Dean Anderson alias le général Jack O'Neil (et Mac Gyver aussi!) quitte la série pour des raisons familiales. Pour le remplacer, un nouveau leader pour SG1 arrive ainsi qu'un nouveau général. Le général n'a pas vraiment l'aura de Hammond mais le nouveau venu se débrouille drolement bien, car il fait preuve de beaucoup de dynamisme et d'une véritable envie de s'insérer dans la série, ce dont il arrive parfaitement. Toutefois, est ce à cause du départ de Anderson ou non, mais dans cette neuvième saison la série fait un peu n'importe quoi. Pour marquer le tournant dans la mythologie Stargate, de nouveaux ennemis viennent remplacer les Goa'uld (désolé, j'arriverais jamais à écrire ce nom), un peu usés aprés huis saisons de combat contre l'équipe SG1. Cette nouvelle menace prend le nom des Oris, sorte de religion galactique qui veut soumettre le reste de la galaxie à ces croyances (et dont on peut voir un amusement parralélisme avec le terrorisme actuel vu par les amerloques). Et cette nouvelle race d'ennemis s'accompagne de nouveaux apports à la mythologie Stargate, qui aprés avoir passer au peigne fin les légendes grecques ou égyptiennes, s'attaque maintenant aux mythes nordiques, et en particulier celui du roi Arthur. Mais cette nouvelle dimension à la série ne semble pas vraiment coller avec les autres saisons, voir apparaître des chevaliers crées par de la technologie avancée contre SG1 est plus ridicule qu'autre chose, de même que voir Jackson fouiller les mythes de Merlin et du Saint Graal pour sauver la galaxie. La nouveauté a toujours été la marque de fabrique de la série, mais malheureusement, c'est la première fois dans son histoire qu'elle ne colle plus avec l'esprit des premiers épisodes.

Et surtout, et je dis bien surtout, parce que c'est sans doute la plus grande abomination que la série ait jamais produite, un nouveau personnage fait son entrée. Un protagoniste dont j'ai du mal à parler sans avoir une soudaine impulsion meutrière. Il s'agit de Vala, une espèce de mercenaire à la noix venu des confins de la galaxie et qui aurait mieux fait d'y rester, et qui , scellée par une espèce de bracelet à deux balles qu'on aurait jamais du inventer à Daniel Jackson, doit rester auprés de la nouvelle équipe SG1. Alors, autant être clair, ce personnage fout en l'air tous les épisodes dont lequel elle se trouve. D'ailleurs, le personnage est si ridicule, si enfantin, si grotesque qu'on a l'impression que les scénaristes de la série ont voulu donner aux fans de Stargate, leur Jar Jar Binks personnel. Si c'est le cas, ils doivent être pleinement satisfaits car ce nouveau protagoniste donne envie qu'on lui jette des chats égorgés à la gueule dés qu'elle pointe son visage de clown à deux balles. Et le pire dans tout cela, c'est qu'elle est présente pendant la moitié de la saison 9 au moins! Ce personnage met un temps considérable à partir de la série, et en plus elle revient pour les derniers épisodes. Un véritable cauchemar donc que même le reste de l'équipe fidèle au poste (Teal'C, Jackson et Carter) ne parvient pas à compenser, d'ailleurs je ne sais même pas si O'Neil aurait pu faire oublier cette abomination s'il avait toujours été présent dans la série. Fort heureusement, ce personnage ne reste quand même pas dans l'intégralité de la neuvième saison, et dans les épisodes où elle ne figure heureusement pas, on ressent plusieurs notes d'espoir positives qui montrent que la série a encore largement de quoi vendre et que son bel avenir est toujours assuré, grâce à plusieurs épisodes réussis, dont un, particulièrement bien réalisé, sur des faux souvenirs implantés dans la mémoire, ou sur l'intrusion dans la base d'un être aux facultés génétiquement modifiées.

Ainsi, même si cette neuvième saison fait un peu figure de fausse note dans l'histoire de la série, il faut surtout retenir que Stargate SG1 est l'une des séries de sciences fictions les plus divertissantes qui soient, qui compensent une faible réalisation par la variété et l'ampleur des aventures proposées et par le charisme de ces personnages. Et la série a malgré tout un bon avenir devant elle, son univers infini lui garantit une place éternelle dans les rangs des meilleures séries de science fiction, et la porte des étoiles n'est pas prête d'être à nouveau abandonnée. Espérons juste que cette petite baisse de forme ne sera que passagère dans la série, et que la dixième saison retrouvera la grandeur de la huitième.

P.S: dans la dixième saison, Jack O'Neil revient!

P.P.S: aprés les dizaines de rumeurs qui faisaient état d'un prolongement de la série sur grand écran, voilà qu'on parle maintenant de deux suites au film de Roland Emmerich qui ne prendraient pas en compte les évènements de la série. Personnellement, je préfèrerais la série en film.



Publié dans Séries

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